Le MRN salue la mémoire de Max Weinstein

Le MRN salue la mémoire de Max Weinstein

Notre ami Max Weinstein est décédé.
Ancien résistant, il a combattu au sein de l’Union de la Jeunesse juive. Il fut l’un des premiers adhérents du MRN dans les années 60, membre de son conseil d’administration et membre des Amis parisiens du MRN, président d’honneur de MRJ-MOI. Nous saluons sa mémoire et son engagement. Son combat en faveur de la transmission de la mémoire et des valeurs de la Résistance sera poursuivi.

Max Weinstein (1927-2020)

Max Weinstein est né le 20 juin 1927 à Nancy où ses parents, juifs polonais, s’étaient installés au début des années 1920. En mai 1940, avec sa famille, il rejoint Roanne où son père a été mobilisé. Pendant ce voyage, la famille se fait voler tous ses biens… Ils n’ont plus rien. Au collège de Roanne, Max entreprend des études commerciales. Il passe ses journées libres avec un groupe d’éclaireurs israélites de France (EIF). Démobilisé après l’invasion allemande, son père reprend à Roanne son activité de marchand forain. Au printemps 1943, à 16 ans, Max arrête le collège, las des brimades antisémites des autres élèves.

En septembre 1943, Max rejoint son frère Georges à Villeurbanne, près de Lyon. Il se doute que celui-ci agit contre l’Occupant et les collaborateurs et souhaite, lui aussi, « faire quelque chose ». Par l’intermédiaire de son frère, il entre en résistance au sein de l’Union de la Jeunesse juive (UJJ), issue de la MOI (Main d’œuvre immigrée).

Max Weinstein devient agent de liaison et participe à des opérations de lancer de tracts, distribue le journal clandestin Jeune combat, colle des papillons et trace des graffitis sur les murs des lieux publics, participe à des prises de parole en public, etc. Il participe également à différentes actions directes (sabotages).

Le 24 août 1944, en compagnie d’autres jeunes de l’UJJ, il prend part à l’insurrection de Villeurbanne avec le bataillon Carmagnole. Il dirige un groupe d’une dizaine de jeunes avec qui il construit puis défend des barricades. Il participe également à la bataille de Pusignan, dans le Rhône. Il a alors dix-sept ans. Après la Libération, il intègre le 1er régiment du Rhône, constitué de résistants, où il devient secrétaire de la compagnie. Il quitte l’armée peu de temps après.

Il travaille ensuite pour la presse communiste à Lyon, puis à Paris, au journal L’Humanité. Il sera le directeur de son imprimerie et le responsable de la cité internationale de la fête de l’Humanité durant des années. Militant au parti communiste, auquel il a adhéré dans la clandestinité en septembre 1943, il le restera jusqu’à la fin de sa vie.

Il fut l’un des premiers adhérents du Musée de la Résistance nationale, membre de son conseil d’administration, membre des Amis parisiens du MRN. Depuis les années 1990, il œuvrait plus particulièrement à faire connaître la résistance des communistes de la section juive de la MOI en zone Sud et en particulier celle peu connue des jeunes de l’UJJ. Il fut à l’origine de la création de MRJ-MOI (Mémoire des Résistants Juifs de la Main-d’œuvre immigrée), association membre du réseau MRN, dont il était le président d’honneur.

Source : Musée de la Résistance en ligne

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