Espace Aimé Césaire

Espace Aimé Césaire

Un musée nouveau

Situé sur les bords de Marne (à proximité de la guinguette du Martin pêcheur, de la Maison des arts plastiques et de la base nautique), le bâtiment Aimé Césaire, mis à disposition par le Conseil départemental du Val-de-Marne, accueille  les expositions et les espaces pédagogiques du nouveau Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne.

Grâce à une riche scénographie s’appuyant sur des œuvres fortes et sensibles révélatrices d’histoires de vie, la nouvelle exposition permanente met en avant tous les aspects et tous les enjeux de l’histoire de la Résistance en France. Elle rappelle l’importance du legs que nous ont laissé les résistants : la Liberté en héritage.

Accessible rapidement depuis la gare RER de Champigny (ligne A) et la nouvelle gare Champigny Centre (ligne 15) prévue dans le cadre du Grand Paris, le musée nouveau s’inscrit pleinement dans son territoire, approfondissant les missions du musée – conserver, étudier, transmettre.


Aimé Césaire (1913-2008) : « Nous sommes de ceux qui disent non à l’Ombre » (Tropiques, n° 1, avril 1941).

Aimé Césaire, sans date. © Assemblée nationale
Aimé Césaire, sans date.
© Assemblée nationale

Étudiant à Fort-de-France (Martinique) puis au lycée Louis-le-Grand et l’École normale supérieure à Paris, Aimé Césaire jette avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas les bases de la négritude – reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation, de ce fait, d’un destin, d’une histoire et d’une culture – qu’il théorise en 1939 dans Cahier d’un retour au pays natal.

Nommé professeur au lycée Schoelcher à Fort-de-France où il exerce de 1940 à 1945, Aimé Césaire fonde en 1941 la revue Tropiques, avec Suzanne Roussi-Césaire – son épouse – et d’autres intellectuels martiniquais comme René Ménil, Georges Gratiant et Aristide Maugée. Cette parution, légale, se veut – à travers poèmes, études anthropologiques et historiques, etc – une tribune de la culture antillaise résolument opposée à l’idéologie coloniale, raciste, paternaliste et autoritaire de l’État français représenté par l’amiral Robert.

La rencontre en avril 1941 du poète André Breton et du peintre Wifredo Lam – sur la route de l’exil vers les États-Unis  – ouvre au poète et à la revue – grâce au réseau des intellectuels surréalistes agissant aux côtés de la France libre – un nouvel horizon éditorial (New York, Alger, Buenos Aires, Santiago du Chili, etc.).

À l’issue de la guerre, Aimé Césaire est élu député de la Martinique à l’Assemblée nationale (octobre 1945-1993).