#09 – L’image du mois : Constant Limpens, imprimeur de l’appel à mobilisation générale de l’insurrection parisienne

#09 – L’image du mois : Constant Limpens, imprimeur de l’appel à mobilisation générale de l’insurrection parisienne

Constant Limpens, né en 1897, fait ses études à l’orphelinat de Capuis (Oise) puis obtient une bourse et entre à l’école Estienne à Paris pour y apprendre le métier d’imprimeur. Aidé de son épouse et de son fils Pierre, il crée en 1934 l’imprimerie du Fort à Chennevières (actuel Val-de-Marne).

Démobilisé en août 1940, il rejoint les rangs de la Résistance. Constant Limpens commence alors à collecter et à constituer des dépôts d’armes. Aidé de son fils, réfractaire au STO, et son épouse, il imprime et diffuse des tracts, des affiches et des journaux du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France d’Île-de-France. Il héberge aussi des Juifs et des résistants traqués par la Gestapo ou les Brigades spéciales. Constant et Pierre Limpens confectionnent également des faux-papiers.

Il rejoint le Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France sous le pseudonyme de « Charles Lambert » et constitue le groupe FN-23 (Chennevières), en lien étroit avec les groupes FN-24 (Ormesson), FN-25 (Coeuilly) et FN-45 (Champigny), organisant localement la lutte armée pour près de 150 volontaires formant des corps franc de combat. Il participe à leur tête à la libération du fort de Sucy, de Champigny, Chennevières et Ormesson puis est désigné à l’unanimité pour prendre la présidence du comité local de libération de Chennevières.

Constant Limpens. Coll. MRN, fonds Limpens
Constant Limpens. Coll. MRN, fonds Limpens

C’est des presses de son imprimerie que sort l’ordre de mobilisation général de l’état major des Francs-Tireurs et Partisans lors de l’insurrection parisienne ainsi que l’affiche « Vive Paris insurgé/C’est dans une capitale déjà libérée par le Peuple de Paris que doivent entrer les blindés américains » du Parti communiste français. Après la Libération, il reprend son travail d’imprimeur.

 

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