#07 – L’image du mois : 14 Juillet au camp d’internement de Voves

#07 – L’image du mois : 14 Juillet au camp d’internement de Voves

Papillons et tract appelant à la célébration du 14 Juillet 1944, Coll. MRN
Papillons et tract appelant à la célébration du 14 Juillet 1944, Coll. MRN

Dès 1940, la fête nationale est un enjeu symbolique fondamental pour la Résistance. Malgré l’interdiction de toutes manifestations publiques, des Français se sont rassemblés – y compris en prison – pour exprimer leurs sentiments patriotiques à cette occasion.
Des individus ou de petits groupes ont arboré les trois couleurs nationales, des insignes révolutionnaires ou ont entonné « La Marseillaise » ou « Le Chant du départ ». Des centaines de milliers de personnes ont manifesté leur adhésion à l’idéal républicain les 14 juillet de la guerre par leur présence simultanée sur des lieux symboliques : à Lyon, devant la statue de la République ; à Toulouse, rue d’Alsace-Lorraine ; à Marseille, devant le monument des Mobiles de 1870 ; à Clermont-Ferrand, au pied de la statue de Vercingétorix ; ailleurs, devant la mairie ou le monument aux morts de la Grande Guerre.

Célébration du 14 Juillet dans une baraque du camp de Voves, photographie prise par un interné 14 juillet 1942 ou 1943. Coll. MRN
Célébration du 14 Juillet dans une baraque du camp de Voves, photographie prise par un interné 14 juillet 1942 ou 1943. Coll. MRN

En prisons et en camps d’internement, le 14 Juillet est également célébré par les résistants internés comme ici dans une baraque du camp de Voves.
En 1944, quelques semaines après le débarquement en Normandie, la célébration du 14 Juillet – auquel a appelé la Résistance notamment par des milliers de tracts et de papillons – est une démonstration de force destinée à montrer que la population est prête à se mobiliser pour sa libération.

« […] Que l’élan qui jeta le peuple de Paris sur la Bastille au 14 juillet 1789, que l’esprit de Valmy et le souffle de la Marseillaise soulèvent à nouveau la Nation » enjoignait le CNR dans son appel du 20 juin 1944 pour un « 14 Juillet de combat ».

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