Jeanne Matthey

Jeanne Matthey

Toujours au filet

1886-1980
Sport : Tennis
Type de résistance : secrétaire d’un réseau de résistance
Déportée au camp de concentration de Ravensbrück
Survivante

© Robin Walter

Jeanne Marie Matthey-Jonais naît le 25 janvier 1886 à Alexandrie en Égypte d’un père suisse et d’une mère française. La famille revient en France en 1900 et s’installe à Paris. Issue d’un milieu très favorisé, Jeanne commence le tennis dès l’enfance et se distingue rapidement sur les courts du Racing Club de France (RCF). Elle est quatre fois championne de France dans les catégories « simple » et « double » chez les dames et l’une des rares femmes joueuses de tennis à avoir battu la championne Suzanne Lenglen.

Durant la Première Guerre mondiale, elle s’engage comme infirmière dans la Croix-Rouge. Elle est gravement blessée au bras droit et doit mettre fin à la compétition. 

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle s’engage une nouvelle fois pour la France en participant à la Résistance. Elle gère le courrier d’un réseau avant d’être arrêtée en juillet 1944 et torturée par la Gestapo, rue de la Pompe à Paris. Elle est déportée sous le matricule 57884 dans le convoi dit des “57 000”.. Ce convoi emblématique, le dernier de la région parisienne, part du Quai aux bestiaux de Pantin le 15 août 1944. Les hommes du convoi entrent au camp de concentration de Buchenwald (Allemagne) le 20 août 1944, tandis que le train repart et achemine Jeanne Matthey et ses camarades résistantes – des détenues du fort de Romainville (Seine-Saint-Denis) et de Fresnes (Val-de-Marne) – vers le camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne).

Jeanne Matthey recouvre la liberté en mai 1945.

Elle obtient successivement les trois grades de la Légion d’honneur et meurt à Paris le 24 novembre 1980.