La Résistance vue par la BD à Saint-Brice (95)
À partir du 5 mai et jusqu’au 17 mai, retrouvez à Saint-Brice (Val d’Oise) l’exposition réalisée par le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne “Toutes les couleurs de la Liberté : la Résistance vue par la bande dessinée et les publications pour la jeunesse (1944-1949)”.
Un rendez-vous à ne pas manquer : le samedi 17 mai à 15h, une conférence sera animée au Centre culturel Lionel Terray par Xavier Aumage, historien spécialiste de l’image et commissaire de l’exposition. Il racontera comment ces dessins ont marqué leur époque, et pourquoi ils comptent encore aujourd’hui. Et pour donner encore plus de sens à cette exposition, la commune organise aussi une cérémonie du souvenir pour commémorer les 40 ans de la Libération. Elle aura lieu le jeudi 8 mai à 11 heures au parc Alain Lorand. Ce sera l’occasion de se rappeler ensemble que la liberté est un bien précieux, né d’un combat collectif.
Alors que vous soyez passionné d’histoire ou amateur de BD, venez découvrir une Résistance pleine de couleurs, d’émotions et d’espoir.
Exposition du 5 au 17 mai au centre culturel Lionel Terray
Entrée libre et gratuite
Renseignements au 01 39 33 01 85 ou à secretariat-culturel@saintbrice95.fr
Informations pratiques
Présentation de l’exposition
La bande dessinée est un vecteur privilégié d’informations à destination de la jeunesse. Depuis 1944, elle s’est nourrie d’histoires de résistance et s’est appropriée ses grandes figures exemplaires. Les personnages réels comme le général Leclerc ou le colonel Fabien le coexistent avec des héros de fiction comme Fifi gars du maquis, le capitaine invisible, les trois mousquetaires du maquis, etc. La période de la Libération (1944-1949) foisonne de ces productions. Au travers de planches de bande dessinée, de scénarii, mais aussi d’archives, l’exposition « Toutes les couleurs de la Liberté » explore le monde visuel créé à la Libération à destination de la jeunesse pour rendre compte de l’engagement résistant. Elle s’intéresse à la manière dont la bande dessinée a diffusé un message politique mobilisant la jeunesse dans la continuation de la lutte des résistants pour construire une France nouvelle. Elle interroge de manière étonnante la vision du futur à la Libération, grâce à la science fiction alors très en vogue – les nombreux rayons de la mort et autres armes de destructions massives de ces récits témoignent des peurs ancrées dans la société (en témoigne notamment une aventure de Blake et Mortimer). L’exposition « Toutes les couleurs de la Liberté » rend compte de l’importance réelle et symbolique de la Résistance dans l’imaginaire collectif et dans la construction de la société actuelle. Elle permet de mesurer combien la période de la Libération a été et est toujours un moment fondateur aux fondements de notre société car, aujourd’hui encore, ces histoires nourrissent encore notre imaginaire et notre réflexion.
« Les trois mousquetaires du maquis », Coq hardi, 30 novembre 1944. Durant l’été 1944, Jacques Dumas (dit Marijac) est l’auteur du journal clandestin Le Corbeau déchaîné, destiné à soutenir le moral des troupes du maquis de Saint-Hérent en Auvergne. La série humoristique de Coq Hardi « Les trois mousquetaires du maquis » reprend des personnages déjà présents dans Le Corbeau déchaîné, inspirés des maquisards que Marijac a côtoyés. 
« Fifi, gars du maquis », Vaillant, le journal le plus captivant, n° 45, 14 décembre 1945. Après la guerre, des publications pour la jeunesse plus attrayantes prennent le relais. La dynamique équipe rédactionnelle du Jeune patriote (journal clandestin proche des Jeunesses communistes), portée par les combats menés pendant l’Occupation et les espoirs de la Libération, fait évoluer la maquette du journal afin de réaliser un illustré plus ludique pour les jeunes avec des histoires en bandes dessinées, des jeux, des articles éducatifs et distrayants. Le 1er juin 1945, Le Jeune patriote devient Vaillant, journal qui a marqué des générations de lecteurs. 
Couverture du premier fascicule de La Bête est morte!, Quand la bête est déchainée, paru en 1944. Durant l’Occupation, le dessinateur Edmond-François Calvo travaille clandestinement, à une bande dessinée racontant l’histoire la Seconde Guerre mondiale vue de France, avec un point de vue favorable aux Alliés et à la Résistance. Ce sera La bête est morte, La guerre mondiale chez les animaux publié en deux fascicules en 1944 et 1945, qui connaît dès sa sortie un succès immédiat. 
Jean Marceau (texte), René Brantonne (dessin), Le colonel Fabien, Paris, Ed. France d’abord, 4e trimestre 1945. Dès le mois de septembre 1944 le souvenir de la Résistance prend la forme d’un hommage aux morts qui se manifeste par des cérémonies, l’érection de monuments ou encore le baptême de lieux d’une Frace reconquise.