Odile Selb-Bogé

Odile Selb-Bogé

Le don de soi

© Robin Walter

Odile Selb-Bogé naît en 1917 à Santenoge (Haute-Marne) et grandit à Port-sur-Saône (Haute-Saône).
Dès le début de l’Occupation, Odile Selb-Bogé refuse la défaite. Le 14 juillet 1940, arborant fièrement une cocarde tricolore, elle dépose en plein jour une gerbe de fleurs au pied du monument aux morts de Port-sur-Saône. Odile Selb-Bogé commence à faire des inscriptions sur les murs et à distribuer des tracts. En 1942, elle intègre le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France en Haute-Saône. En juin 1943, elle devient agent de liaison interrégionale des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) en Haute-Saône, dans le Doubs, la Haute-Marne, les Vosges et la Meurthe-et-Moselle. Elle transporte parfois des armes ou des explosifs et contribue à des actions de sabotage dans ces différents secteurs. Dans le même temps, elle est capitaine d’une équipe de basket. Le 16 novembre 1943, elle est arrêtée avec ses parents puis déportée au camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne).
À son retour de déportation, elle apprend le décès de son frère Jean Bogé, fusillé en 1944 à 21 ans près de Vesoul (Haute-Saône). 

Elle n’aura de cesse de témoigner tout au long de sa vie. Elle décède en 2019 à l’âge de 102 ans.
Elle a légué ses biens au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon et fait un don à l’Association Musée de la Résistance nationale.